Voici le premier chapitre de la balade contée du 17 août! de Pomme d'Api
LA PETITE PERLE
DE
ROSEE
De Maud Miran*
Rien n’est plus léger, rien n’est plus silencieux qu’un flocon de neige !
Le ciel est gris !
Le ciel est bas !
Il fait froid !
Tombe un flocon puis deux puis trois, des milliers des millions !
Tout devient banc, mystère, silence !
Soleil de printemps,
Douce chaleur,
Tout fond !
Le silence de la neige devient :
Le doux murmure de la source,
L’exquis clapotis du ruisseau,
Le grondement du torrent, qui devient :
Rivière,
Fleuve,
Mer ou océan !
Le flocon de neige, léger et silencieux,
Est perdu dans le tumulte des vagues !
Soleil d’été,
Chaleur intense,
Le flocon s’évapore,
Et vole à nouveau dans les airs !
Sera t-il
une grosse goutte de pluie d'orage?
Une fine goutte de pluie d'automne?
Une petite goutte de pluie de printemps?
Goutte d'eau
Goutte de rosée
Posée sur une feuille de châtaignier?
Il était une fois, par un beau matin d’été, la plus belle, la plus transparente des gouttes de rosée posée sur une feuille de châtaignier !
Ce matin là, le soleil se leva de fort bonne humeur !
Premier travail, peindre le ciel en rose, pour réveiller la terre en douceur !
Ensuite, sortir de derrière les montagnes pour donner les vraies couleurs à la vie !
Après monter au zénith et descendre vers le couchant !
La journée promettait d ‘être longue : aucun nuage ne viendrait jouer avec le soleil, la météo l’avait prédit !
Pour se distraire le soleil scruta la terre !
Les montagnes, les vallées les villes qui se réveillaient doucement, les premiers touriste partis à l’assauts des pentes abruptes, les forêts les chât., les châtai., les châtaigniers !??!
- Mais qui es-tu donc toi ?
-
- Une goutte d’eau répondit la petite perle de rosée !
-
Des gouttes d’eau, des gouttes d’eau le soleil en avait vu depuis la création du monde, mais d’aussi belle d’aussi transparente : jamais !
Le soleil joua avec la petite perle de rosée, lui offrant toutes les couleurs de l’arc en ciel . Pour ne perdre aucun de ses rayons la petite perle de rosée roula sur la feuille de châtaignier :
A droite, à gauche, gauche, droite, droite, gauche….
Le soleil n’avait jamais rien vu d’aussi gracieux, d’aussi précieux, et arriva ce qui devait arriver le soleil tomba amoureux de la petite perle de rosée !
(Assise sur une branche, une ondine témoin de cet amour naissant, murmura la complainte du flocon de neige pour cacher les mots d’amour chuchotés par le soleil pour la petite perle de rosée :
Rien n’est plus léger, rien n’est plus silencieux qu’un flocon de neige !
Le ciel est gris !
Le ciel est bas !
Il fait froid !
Tombe un flocon puis deux puis trois, des milliers des millions !
Tout devient banc, mystère, silence !
Soleil de printemps,
Douce chaleur,
Tout fond !
Le silence de la neige devient :
Le doux murmure de la source,
L’exquis clapotis du ruisseau,
Le grondement du torrent, qui devient :
Rivière,
Fleuve,
Mer ou océan !
Le flocon de neige, léger et silencieux,
Est perdu dans le tumulte des vagues !
Soleil d’été,
Chaleur intense,
Le flocon s’évapore,
Et vole à nouveau dans les airs !)
Le châtaignier avait remarqué le manège entre le soleil et la petite perle de rosée !
Il avait vu qu’au moindre de ses mouvements, il se paraît de mille couleurs de mille lumières faisant de lui le roi de la forêt !
- Plus vite, plus vite cria-t-il !
-
Mais la petite perle de rosée était bien trop occupée avec le soleil, elle ne l’entendit point !
Furieux le châtaignier appela son amie la brise :
- Tu peux réveiller cette endormie ?
La brise ne se fit pas prier. Elle aimait jouer avec les feuilles du châtaigner. Sous son souffle doux la petite perle de rosée n’eut plus qu’à se laisser faire :
A droite, à gauche, gauche, droite, droite, gauche….
Mais le châtaignier voulait encore plus de lumières, encore plus de couleurs ! Il appela son ami le vent du nord :
-Tu peux réveiller cette endormie, bouger cette paresseuse !
Le vent du nord ne fit pas fait prier. Il aimait jouer avec les branches du châtaigner. Sous son souffle dur et puissant la petite perle de rosée fut ballottée :
A droite, à gauche, gauche, droite, droite, gauche….
Tant qu’elle en eut la nausée !
- Arrête, supplia-t-elle !
Lui ? s’arrêter ? Non ! bien trop heureux de voir la petite perle de rosée aussi affolée !
Le vent du nord souffla encore plus fort ! Si fort que la petite perle de rosée du s’accrocher au bord de la feuille !
- Arrête, arrête supplia-t-elle !
Mauvais le vent du nord, d’un souffle d’une chiquenaude lui fit lâcher prise et la petite perle de rosée tomba au fond d’une souille de sanglier.
Elle, si belle, si transparente n’était plus qu’une goutte d’eau sale, sombre, opaque et triste .
- Qui pleure demanda une voix au fond de la souille ?
-
- C’est moi répondit la petite perle de rosée ! Regarde ce que je suis devenue en tombant dans cette boue, dans cette eau sale.
-
- Hum ! hum ! je suis cette eau sale ! Tu devrais être fière, tu es dans la baignoire du chef des sangliers !
-
- Ca m’est bien égal répondit la petite perle de rosée ! J’étais si bien sur la feuille de châtaignier, sous les douces caresses du soleil.
-
- Tu ne comprends rien à rien répliqua la voix au fond de la souille ! Tu es trop sotte, reste dans ton coin !
La petite perle de rosée poussa un gros soupir et attendit désespérée
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