Wow
!! c'est la première fois qu'on réussit à me faire une critique complète
Ce que j'attendais pour me remettre dedans!!
En fait oui, c'est plus un roman, dans le réel. Et c'est le tout premier de mes grands écrits, alors je ne cherche qu'à m'améliorer. Tu peux m'aider pour les chapitres suivants? Voici le deux déjà.
Chapitre deux : L’attente
« Le lycée ferme ses portes. »
La nouvelle tomba un peu plus tard, au milieu d’une cour bondée mais pourtant parfaitement silencieuse. Les élèves et leurs parents, arrivés en catastrophe après un coup de fil du lycée, écoutaient le discours du proviseur en manifestant quelques signes d’impatience.
A la fin, Mat se tourna vers ses
.
« Bon… On se quitte la alors…
- Tu vas conduire ? demanda Maureen en souriant. Tu m’appelles quand tu quittes Quimper, que je rentre chez moi en toute sécurité. »
Tous sourirent, un peu plus détendus maintenant qu’ils allaient rentrer chez eux. Kane s’accrocha au bras de Maurin.
« Ey Momo, tu me ramènes ?
- Ca va pas non ? riposta la concernée. Ca serait encore plus dangereux !!
- Mais quelle bande d’insouciants beatniks ! » s’exclama Celin catastrophée. Elles éclatèrent de rire. Puis chacune rejoignit ses parents, en se promettant de se revoir le soir même sur MSN (sauf Maurin qui affirma avec force qu’elle ne viendrait pas pour préserver sa santé mentale)
Une fois dans la voiture, Mat alluma la radio. Son père la ramenait chez eux avant de retourner au travail, mais elle n’avait vraiment pas envie de rentrer. La tête posée contre la vitre, elle ferma les yeux et laissa son esprit divaguer.
« La série noire continue dans les lycées. Le premier meurtre a eu lieu il y a 15 jours dans un lycée italien. Depuis, le tueur se serait déplacé jusque dans l’Ouest de la Bretagne. Ce matin même, au lycée Cornouaille, une jeune fille a été retrouvée… »
Mat rouvrit les yeux. Elle n’était même pas surprise. Elle tourna la tête vers son père, puis ferma à nouveau les yeux.
*Fatiguée…*
Une sonnerie retentit dans l’habitacle de la Citroën. La jeune fille lut le numéro qui s’afficha sur l’écran de son téléphone, puis prit l’appel.
« Oui, maman ? Non, tout va bien. On va bientôt arriver. Oui c’est ça. A tout de suite. »
Elle raccrocha, puis resta là à fixer son portable.
« Il fallait que ça tombe sur nous ! »
Murmura t elle rageusement.
Une semaine passa dans un calme inquiétant. Les meurtres avaient cessé dès la fermeture des lycées. Déjà il était question de reprendre les cours normalement, surtout que le tueur semblait s’être déplacé en Angleterre, ajoutant de nouvelles victimes au bilan déjà trop lourd.
Sur MSN, Jérémy, Mat et Maurin discutaient justement de ça.
Mat : « On peut retourner au lycée demain ^^. Mais mes parents veulent pas que je rentre à l’internat. Sont fous :p »
Maurin : « C’est toi qu’es fou ! »
Jérémy : « Ils ont peur, c’est normal ! »
Maurin : « Nan ! »
Mat : « Tais toi Momo Fred. De toute façon, Gaëlle et Elise n’ont pas le droit non plus de dormir au lycée. »
Maurin : « Les dégonflées »
Jérémy : « Ca s’appelle prudence ! Veux pas qu’il vous arrive quelque chose. »
Maurin : « T’es chou :p »
Mat : « Momo, tu viens demain ? »
Maurin : « Sais pas. »
Jérémy : « Ouh la dégonflée !! »
Maurin : « Nan c’est toi ! »
Jérémy : « Nan parce que moi demain je retourne en cours. Cassé !!! »
Maurin : « Naaaaaaaaaaan !!! »
Mat : « Et paf dans ta te-tê Momo !! »
* * *
La mélodie harmonieuse de l’eau ruisselant sur la peau d’une jeune femme, une nuit ou la lune brille de tout son éclat, perdue au milieu d’une clairière perçant l’immense forêt noire reste un instant inoubliable presque magique. Et sentir ses tendons délicats se ployer, entendre chaque craquement de ses os se brisant un à un, ne plus percevoir que cet ultime souffle de vie s’échapper de ses lèvres entre ouvertes alors que les siennes effleuraient tendrement sa gorge et que ses mains se livraient à une dernière caresse du corps défaillant, toutes ces petites choses l’enivraient et le rendaient fou.
Puis la Mort vint chercher l’âme déjà enfuie. Il resta un long moment à observer le corps sans vie de la femme. Celle-ci encore l’avait laissé insatisfait.
* * *
Céline arriva au lycée avec Maurin quelques minutes avant la sonnerie, le lendemain matin. L’aquarium n’était pas aussi rempli que d’habitude. Mat s’était endormie sur la table, Camille jouait avec son portable et Kane dessinait.
Celin posa son sac et lança un « Bonjour ! » général presque joyeux.
« Salut ! » Lui répondit Maurin.
Celin soupira.
« Mais franchement ! Tu viens d’arriver avec moi, tu crois pas que c’est à toi que je cause non ?
- Oui mais moi si ! répliqua finement la scientifique
- C’est cool que vous soyez en pleine forme vous deux. » intervint Mat avec un sourire amusé aux lèvres, alors réveillée par le bruit.
Le reste de la conversation fut orienté sur le calme de la semaine, et l’ennui qui en avait résulté. Mais pour Kane et Mat, le tueur allait revenir en France maintenant que les lycées étaient ouverts. Pour Maurin, tout allait bien se passer (contradictoire jusqu’au bout). Céline et Camille hésitaient.
Sur ce Julien entra dans l’aquarium.
« Salut tout le monde. »
Il s’assit sur une table et prit le débat en cours de route, lui aussi assez perplexe sur le fait que l’assassin pouvait revenir. (Un partisan de Momo !!) Mat finit quand même par faire remarquer :
« Mais vous ne vous en êtes pas rendu compte ? Cornouaille est le seul lycée ou il a laissé des messages !
- « Il » ? s’étonna Kane, tournant la tête vers son amie. Pourquoi pas elle ? Je suis contre cette discrimination !! Ca peut très bien être une femme ! »
Mat baissa la tête, les joues en feu. Julien regarda sa montre.
« Ouais bon là, c’est un peu l’heure d’aller en cours… »
Grognement général.
Les Terminales 1 n’étaient que sept en cours, en comptant la prof de philo.
Maureen se retrouvait avec seulement deux autres gars de sa classe.
Une dizaine d’élève étaient présents en Première 2.
Dans ce lycée comptant habituellement mille élèves, à peine une centaine avaient eu le courage de venir. Même le proviseur avait préféré rester chez lui, et cela pouvait aisément se comprendre. Le souvenir des évènements planait encore, ombre menaçante qui s’insinuait dans chaque recoin du bâtiment. La peur était omniprésente. Car même si beaucoup ne voulaient se l’avouer, tous pressentaient son retour…
Mat sortit la première de la salle à la sonnerie. Elle percuta Mr Naze, un autre professeur de philo.
« Pa…
!! »
Elle recula de quelques pas et bouscula alors Julien.
« Oups, désolée ! »
Elle se faufila dans le couloir et manqua encore de rentrer dans un professeur non identifié.
* Kyaaaaaaaaaaaaa !!! Trop dangereux ici, je me barre !!*
Elle rit silencieusement, puis arriva dans le préau. Sans trop savoir pourquoi, elle se dirigea d’abord vers la cour. Une fois à l’air libre, elle leva la tête et ferma les yeux, savourant la caresse de l’air frais sur sa peau. Elle oublia pendant un instant ses pensées si noires, qui ne la quittaient plus depuis déjà quelques temps.
Mais cela ne dura qu’un temps. L’adolescente soupira, replaça son sac correctement sur son épaule, puis retourna dans le préau pour arriver dans l’aquarium. Mais à peine entrée, Camille se jeta dans ses bras.
« Malite !!! Tu es là !! »
Mat se cogna contre l’armoire, emportée dans son élan.
« Mais c’est ma journée aujourd’hui !! Fais att…. Euh Cam ? »
Elle venait de se rendre compte de l’état de son amie. Celle-ci tremblait de peur, elle semblait sur le point de pleurer. Mat sentit son cœur se serrer. Ses bras entourèrent Camille dans une étreinte protectrice et apaisante. Céline, Kane, Julien et Maurin entrèrent à ce moment.
« Qu’est ce qui se passe ?? »
S’exclamèrent tous en chœur. Personne n’osa rajouter « encore »
Lui l’avait pensé. C’était sa deuxième vraie rencontre avec elle ! Bien sûr moins marquante que la première, mais tout aussi importante à ses yeux. L’avait elle remarqué ?
« J’ai trouvé ça dans la salle. » murmura Camille, un peu remise de ses émotions. Elle tendit une enveloppe. Ce fut Julien qui s’en saisit. Il en sortit une lettre….
L’excitation montait en lui au fur et à mesure que les secondes passaient. Bientôt, tous sauraient, et il pourrait commencer… Il passa index sur le fil de la lame… Une goutte de sang perla…
Julien tendit la lettre à Maureen, qui la parcourut rapidement, le visage de plus en plus pale. Elle la laissa tomber sur la table. Kane et Céline s’en saisirent en même temps, lurent. Leurs regards se tournèrent vers Mat, puis vers Maurin, Puis vers Julien, puis vers Camille, et enfin l’une envers l’autre.
Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres. Il passa derrière le comptoir, enjambant le corps d’un homme, et s’approcha du micro.
Mat ne comprenait pas tout, et ne faisait d’ailleurs rien pour comprendre. Elle se détacha de Camille et prit quand même la lettre à son tour. Sa main tremblait de rage au fur et à mesure qu’elle découvrait chaque mot couché sur le papier.
« I know you, and you know me. Pour la plupart d’entre vous, nous n’avons fait que nous croiser...
Angel, my angel, have you guessed who I am? »
Il appuya sur le bouton du micro, toujours ce sourire inquiétant aux lèvres. Un sanglot le distrait à ce moment. Il tourna la tête vers la surveillante prostrée dans un coin du bureau, à côté des casiers. Il posa un doigt sur ses lèvres.
« Shhhh…. »
Mais elle ne pouvait pas se calmer, pas après ça. Et ça l’agaçait.
Un sifflement, suivi d’un bruit mat. La lame du sabre s’était profondément enfoncée dans la gorge de la femme. Un flot de sang jaillit lorsqu’il retira l’arme.
« Que Dieu ai pitié de ton âme. »
Mat froissa le bout de papier et le jeta à terre, le visage marqué par le sentiment de rage impuissante qui grandissait en elle depuis le début des évènements. Julien se baissa pour récupérer la feuille.
« Ey fais
! Ca peut être une preuve super importante ! »
Line sortit son portable et commença à pianoter nerveusement sur les touches.
« J’appelle mon père. On est trop mal barré. »
Elle colla le téléphone à son oreille et attendit. Les autres la regardaient anxieusement.
« P… pas de tonalité !! »
Et c’était pareil pour tous.
Ding-dong
« Tous les élèves sont attendus au premier étage, salle 119. Ne vous promenez pas seul dans les couloirs surtout. Je répète, salle 119, accompagné.
Les aquarionautes avaient entendu le message et se dirigeaient donc vers ladite salle. En chemin, ils eurent l’agréable surprise de retrouver Pauline, arrivée en retard à la suite d’une « panne de réveil », mais désormais présente. Elle regretta déjà d’être venu quand les autres lui relatèrent l’épisode de la lettre.
« Euh… Vous pensez que je suis dans le coup ? » Demanda t elle d’une voix peu assurée.
Julien haussa les épaules.
« Ca dépend. Ca te dit quelque chose un mec ou une femme bizarre ? »
Pauline réfléchit. Elle était adossée à la porte de la salle 119, son sac à ses pieds. Elle finit par se rendre à l’évidence : elle n’en savait trop rien. Céline prit la parole.
« Ouais d’ailleurs ! C’est pas par là qu’on devrait commencer ? Qui a rencontré une personne vraiment étrange ?
- A propos d’étrange, lança Maureen, vous trouvez pas qu’on est un peu tout seul ? Enfin je dis ça comme ça, paniquez pas trop. »
Mat acquiesça, l’air soucieuse.
« Ca m’inquiète depuis un moment. Il n’y a ni élèves, ni professeurs, ni pions… Juste nous.
- Moi je me demandais pourquoi la salle 119 » Renchérit Camille.
Julien sursauta. Il posa sa main sur la poignée de la porte et l’abaissa une fois que Pauline se fût écarté. La salle était vide.