beaucoup à vous deux. Oui je n'écris presque que sur la mort... C19
mais l'idée d'en faire un roman n'aboutira jamais je n'en aurait ni le temps ni la patience
voici un autre de mes textes retravaillé plusieurs fois en l'année 2000 la dernière fois
voici donc simplement le début car elle est longue C27
Juste une fois.
Je me levai et partit directement dans la salle de bain. Je démêlais mes long cheveux noirs quand retentit la sonnerie de mon téléphone. Je me hâtai alors de répondre. L'appel provenait d'un numéro non répertorié dans mon téléphone. Hésitante, je décrochais tout de même:
« Allô?
- Bonjour. Graziella?
- Euh non, je suis navrée. Vous avez du composer un faux numéro.
- Pourtant je suis bien au 01.21.00.32.01? me demanda mon interlocuteur.
- Oui c'est exact mais il n'y a personne du nom de Graziella ici monsieur. Désolée. »
J'aurais voulu raccrocher mais sa voix était si douce, si mélodieuse, qu'elle me retenait prisonnière. J'aurais voulu qu'il ne raccroche jamais et continue de me parler. Il y a des fois des choses que la raison refuse mais que le coeur désire. Et je me trouvais dans cette situation. Mon coeur désirais que cet homme inconnu me parle longuement alors que ma raison me dictait de raccrocher le combiné. Comme pour répondre à l'attente de mon coeur, mon interlocuteur reprit:
« Je suis désolée mademoiselle de vous avoir dérangé mais cela fait si peu de temps que je vis ici à Londres.
- Ce n'est rien et puis entre nous vous n'êtes pas responsable de ce malentendu.
- Non, bien sûr que non. Vous avez parfaitement raison. C'est la première fois que j'utilise un téléphone. Dans mon ancienne habitation, je n'en avais aucune utilité puisque j'habitais une région peu peuplé. Mais ici, il y a tellement de services proposé.
- Oui. Mais nous sommes à Londres. Depuis combien de temps habitez-vous ici?
- Oh! Deux misérables petits jours et je me sens perdu! Bon je ne vais pas vous prendre plus longtemps votre temps mademoiselle.
- Ce n'est rien.
- Je vous remercie de votre gentillesse.
- Au revoir monsieur.
- Monsieur van Asten.
- Enchantée! Je m'appelle Manuella.
- Et bien au plaisir Manuella. Au revoir! »
Je n'eus pas le temps de répondre que celui-ci avait déjà raccroché.
Ma journée se passa bien mais me sembla longue. Je ne cessai de penser à cet inconnu. Par curiosité, je décidais de me renseigner dans l'ordinateur de la mairie puisque c'était ici que je travaillais. Il habitait 23 street of night. Amusant cette rue- me dis-je. Dehors le soleil s'était déjà couché. En effet l'hiver, le soleil disparaissait très tôt, bien avant six heures, l'heure où en général des clients viennent se renseigner.
Quelques minutes avant que je terminais le travail, un homme poussa la porte d'entrée de la mairie. Grand, mince, il dégageait une impressionnante sensualité. Il portait une longue veste de cuir noir. Ses longs cheveux noirs coulaient dans son dos tel un fleuve dans son lit tout comme moi et avait des yeux marrons si foncé qu'on les aurait cru noirs. Il s'avança et je lui fis mon plus beau sourire:
« Bonjour monsieur. Puis-je vous aider?
- Oui bien sûr. Avec plaisir. Voilà j'ai vendu mon château et je me renseignais pour avoir la possibilité d'en trouver un par ici.
- Vous savez ce n'est pas aussi simple que ça monsieur.
- Oh si c'est pour l'argent, il n'y a aucun souci à se faire j'en ai plus que ce qu'il ne faut.
- Je m'en doute mais je parlais des transactions à faire.
- Oui c'est pourquoi je viens vous demander des renseignements.
- Et bien je peux vous trouver des château de particuliers? Cela vous empêchera de passer par toute une période d'administration de papiers. Il n' y a que deux château ici que possèdent des particuliers. A vous de prendre contact avec eux et de vous arranger.
- Puis-je avoir les noms et adresses s'il vous plaît? »
Il me parlait en me regardant droit dans les yeux. Ses dents étaient d'un blanc immaculé. Jamais auparavant je n'avais vu d'homme aussi beau. Et cette voix. Où l'avais-je entendu? Une voix douce, mélodieuse. Monsieur Van Asten!! Je toussai pour m'éclaircir la voix et osai:
« Je suis désolée de vous déranger mais si vous pouviez me donner votre nom? Ainsi je me renseignerais pour vous.
- Monsieur Van Asten, mademoiselle Manuella. »
Je restai sous le choc: comment savait-il mon nom? comment m'avait-il reconnu alors qu'il ne m'avait jamais vu?
Monsieur Van Asten me regardait fixement dans les yeux quand je lui dit nerveusement:
« Comment me connaissez-vous?
- Je reconnais toujours une voix. Surtout si elle appartient à une jeune femme très polie.
- Merci.
- Non c'est moi qui vous remercie. Vous avez été bien gentille au téléphone ce matin. Et vous l'êtes même en vrai. La plupart des gens auraient raccroché, mais pas vous. »
Que pouvais-je lui dire? Que je n'avais cessé de penser à sa voix? Qu'il me donnait envi de lui parler tout le temps? Non, j'étais beaucoup trop réservée pour osé une telle chose. Par contre mon charmant interlocuteur lui ne semblait pas timide:
« Que diriez-vous de venir un boire un verre chez moi? Je ne connais encore personne ici. Et vous êtes très charmante. Pardonnez ma franchise.
- Non il n'y a aucun mal. Je veux bien. Je n'ai de toute façon rien à faire. Voulez-vous bien attendre quelques instants?
- Bien sûr. »
Il alla deux mètres plus loin et s'assit sur les chaises de la salle d'attente. Je me hâtai alors de ne pas le faire attendre et mis ma veste.
Etrangement il me prit le bras galamment en sortant de la mairie. Dehors il faisait froid. Me voyant trembler, il m'entoura de son bras pour me rapprocher de lui. Mon coeur se mit à battre frénétiquement. Je ne le connaissais pas et déjà il faisait attention à moi, cherchant à me mettre à l'aise à ses côtés.
Il sentait si bon. Son parfum m'enivrait me faisant tourner la tête. Il me sourit et me demanda d'une voix cruellement douce:
« J'espère ne pas vous gêner?
- Non, c'est juste que...
- Cela fait longtemps qu'un homme ne s'est pas montré aussi doux avec vous.
- Exactement. Vous m'enlevez les mots de la bouche.
- Excusez-moi. »
Je lui rendit son sourire. Comment pouvais-je me méfier d'un homme si doux? D'un homme que rien que par le fait de me parler me faisait perdre tous mes moyens? J'aurais voulu être sa femme, sa promise, sa moitié. Celle qui serait à ses côtés pour le meilleur et pour le pire.
Nous promenâmes ainsi pendant près d'une heure. Puis comme il voyait que j'avais froid, nous prîmes la direction de sa demeure. Il habitait une maison toute simple à deux étages. Il refusa néanmoins de me montrer sa cave:
« Ce n'est pas l'endroit à montrer à une femme telle que vous. C'est sale et laid en dessous. Cela ne mérite pas la peine d'y jeter un coup d'oeil. »
J'acceptais sans réfléchir ses réponses. Il en avait le droit de toute manière. Et puis il n'avait pas tort: on ne montrait pas la cave en général à quelqu'un qu'on invitait sauf si ce n'est pour le tuer.
à suivre...